Marché immobilier montréalais. Premier trimestre 2014.

croissanceSelon la base de données provinciale Centris® des courtiers immobiliers, 9 623 ventes résidentielles ont été réalisées au cours du premier trimestre de 2014 dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, soit une baisse de 3 % par rapport aux trois premiers mois de 2013. Il s’agit d’une deuxième baisse trimestrielle consécutive et de la sixième baisse au cours des sept derniers trimestres. Il s’agit aussi du nombre de transactions le plus bas pour cette période depuis 2009.

De manière générale, le contexte économique était toujours favorable au marché immobilier résidentiel. Les taux hypothécaires sont demeurés à un creux historique et le resteront pour plusieurs mois encore d’après les déclarations du gouverneur de la Banque du Canada1. Dans la région de Montréal, l’emploi, qui est en général un indicateur précurseur de la demande sur le marché immobilier, a progressé de 12 400 postes depuis un an.

Vaudreuil-Soulanges fait bonne figure.

Les ventes des trois catégories de propriétés ont évolué différemment dans la RMR de Montréal au premier trimestre de 2014 : les ventes d’unifamiliales ont connu le statut quo, avec 5 915 transactions ; les ventes de copropriétés ont diminué de 8 %, pour un total de 2 824 unités ; et les ventes de plex ont légèrement progressé (+1 %) pour atteindre 879 ventes.

Sur le plan géographique, le secteur de Vaudreuil-Soulanges s’est démarqué en étant le seul à afficher une hausse significative des ventes au premier trimestre de 2014, avec 16 % d’augmentation (475 transactions). L’île de Montréal a également tiré son épingle du jeu avec une progression de 1 %, pour un total de 3 553 transactions. Les autres secteurs n’ont pas échappé à la tendance baissière : la Rive-Nord a affiché un recul de 2 % (2 408 ventes), tandis que Laval (1 051 ventes) et la Rive-Sud (2 136 ventes) ont connu des diminutions plus marquées de l’ordre de 8 % et de 9 % respectivement.

Parmi les sous-secteurs ayant enregistré de bons résultats au chapitre des ventes au cours des trois premiers mois de l’année, on retrouve notamment Soulanges-sud (+40 %), Villeray (+27 %), Ville-Marie (+23 %) et Lachine/Lasalle (+17 %). Sur une note moins positive, tous les secteurs de la Rive-Sud ont enregistré des baisses de ventes, mis à part celui de Saint-Hubert qui a plutôt connu une certaine stabilité.

Propriétés à vendre : tendance à la hausse depuis la fin de 2010

conditionsmarcheuniLe nombre d’inscriptions en vigueur a augmenté de 9 % par rapport aux trois premiers mois de 2013. Cette tendance à la hausse s’observe depuis maintenant quatorze trimestres consécutifs dans la RMR de Montréal. Géographiquement, l’offre de propriétés, toutes catégories confondues, a progressé dans tous les secteurs, mais Laval et la Rive-Nord ont enregistré les croissances les plus fortes, avec des hausses de l’ordre de 13 % à ce chapitre. Par catégorie, la plus forte progression des inscriptions est venue encore une fois de la copropriété (+12 %). L’unifamiliale a aussi connu une hausse considérable de 9 %, tandis que l’augmentation ne fut que de 1 % pour le plex.

stat 2014-1q

La copropriété, un marché à la faveur des acheteurs

Les conditions du marché de la copropriété se sont détendues au cours des trois dernières années dans la grande région de Montréal et ont même basculé à l’avantage des acheteurs l’an dernier. Au cours des mois de janvier à mars 2014, le nombre de mois d’inventaire pour la copropriété a encore quelque peu augmenté à 13 mois, reflétant toujours un marché légèrement à la faveur des acheteurs lors des négociations. Le marché de l’unifamiliale s’est lui aussi détendu : autrefois à l’avantage des vendeurs, le marché s’est équilibré depuis le deuxième trimestre de 2013. Le nombre de mois d’inventaire au premier trimestre de 2014 atteignait 9 mois, un sommet en 14 ans. Certains sous-secteurs de la RMR de Montréal représentent toujours un marché à l’avantage des vendeurs, mais ceux-ci sont cependant de moins en moins nombreux : c’est le cas, notamment, de Mercier/Hochelaga-Maisonneuve, avec 6 mois d’inventaire, ainsi que de l’Ouest-de-l’Île-Sud, de Sainte-Rose, de Boisbriand/Sainte-Thérèse, de Saint-Hubert et de Sainte-Julie, avec 7 mois d’inventaire. Finalement, le marché du plex est demeuré équilibré, avec un inventaire de 9 mois.

Raffermissement des prix pour la copropriété

À l’échelle de la région métropolitaine de Montréal, c’est la copropriété qui a enregistré la plus forte augmentation de son prix médian (+2 %) au premier trimestre de 2014, la moitié des unités s’étant vendue à un prix supérieur à 225 000 $. Cette hausse fait suite à deux trimestres de légères baisses de prix. Les prix des maisons unifamiliales (275 000 $) et des plex (425 000 $) ont pour leur part connu une légère hausse de leur prix médian de 1 %.

Les sous-secteurs qui ont enregistré les meilleurs résultats au premier trimestre en ce qui a trait à la croissance du prix des unifamiliales sont Brossard (+7 %) et Lachine/Lasalle (+7 %). À l’opposé, les secteurs du Sud-Ouest (-13 %) et de l’Île-Perrot (-13 %) sont ceux qui ont connu les baisses de prix les plus marquées pour cette catégorie. Du côté de la copropriété, la palme de la plus forte hausse revient au secteur Centre de l’île de Montréal (494 000 $), qui a vu son prix médian grimper de 23 % par rapport aux trois premiers mois de 2013. Les copropriétés du secteur Ville-Marie (262 750 $) ont quant à elles subi la plus forte baisse de prix, avec un recul de 12 %.

Pour plus de détails par secteurs consultez : http://cms.centris.ca